En route pour le front

Demain nous irons dans un petit wagon rose
Nous partirons inconscients pour le front
Car nous savons qu'un nid de baisers fous repose
Là bas, au milieu de rires et des canons.

Tu fermeras l'œil pour ne point voir par la glace
Grimacer les monstres du soir,
Ces ombres ténébreuses et voraces
Qui nous épient, attendant le noir.

Et puis tu sentiras sur ta joue la caresse
Du vent, qui nous pousse vers l'avant, vers l'inconnu
Loin de notre petit nuage rose, notre forteresse
Imaginaire, où tous nos rêves sont retenus.



Ce poème m'a été inspiré par "Rêvé pour l'hiver" de Rimbaud et j'en ai repris quelques images.

Joli. j'aime la caresse du vent qui pousse vers l'avant.
Mais je ne comprend pas ce que le nid de baisers fous fait sur le front.
Inconscience ?

Oui je t'avoue que j'ai hésité à laisser ce "nid de baisers fous" mais finalement j'aime l'image et l'opposition. On peut effectivement faire passer ça pour de l'inconscience, c'est comme pour les rires d'ailleurs, le "narrateur" s'imagine le front avec une grande naïveté, il ne s'imagine pas toute la violence de la guerre, il voit la guerre avec son âme d'enfant comme on peut le comprendre avec le dernier paragraphe.

Voilà comment je voyais ce poème au moment où je l'ai écris.

OK