Chapitre 2 : Le voyage et l’arrivée au village de Settan :
« Pour arriver au village de Settan, il faut traverser la forêt, la grande rivière et une partie des terres ennemies » leur dis-je en regardant la carte de Fujio. Malgré leurs arguments disant que l’on avait rien à craindre parce que nous étions encore près de Kishira, je leur conseillai la prudence :
« -La forêt est l’endroit propice pour tendre un piège ou une embuscade.
-Mais non, tu te fais du mauvais sang pour rien… me dit Mashashi.
-A moins que ce soit son rôle de capitaine qui lui monte à la tête? proposa Fujio.
-Non mais je rêve... Bon ce n’est pas grave, mais taisez-vous un peu! »
A peine eu-je finis ma phrase que Tsuki déclencha un piège. Aussitôt nous sortîmes nos armes pour nous défendre mais, j’entendis siffler en l’air, je regardai : des kunaïs fonçaient droit sur nous!
Kyoko m’ayant vu faire, regarda à son tour, puis juste après, elle se mit à murmurer une incantation et une sorte de bulle protectrice nous enveloppa.
Les kunaïs ricochèrent sur la bulle avant d’aller se planter dans le sol.
Nous avions ramassés les kunaïs pour savoir quelle cité avait installé ce piège, mais nous ne connaissions pas l’emblème qui était gravé sur les armes... De toute façon, ça nous était égal. Mais il y avait un point positif dans ce piège : nous avions au moins récupérer des armes!
Le reste du voyage en forêt fut silencieux sauf quand nous discutions mission, vivres, armes, etc.
Les deux nuits que nous y avions passées, avaient été courtes ou inexistantes pour certains d’entre nous. Le sommeil nous manquait, ou nous avions trop peur qu’une attaque survienne...
Personnellement, je n’avais besoin que de quatre heures de sommeil. Le reste de la nuit, je passais mon temps à admirer Tsukiyama et Tintaglia en m’entraînant à faire des moulinets, des coups, des parades, etc. Mais je m’entraîner aussi aux incantations.
Il y avait des attaques que j’aimais bien, comme enflammer les armes ou les objets, les invocations… Mais j’aimais particulièrement mon don de pouvoir communiquer avec les animaux.
Je n’en avais pas parlé aux autres, mais j’avais fait des recherches et apparemment, cette magie avais disparu… Ce qui était totalement faux puisque je la maîtrisais!
Après deux nuits et trois jours passés dans la forêt, nous arrivâmes à la grande rivière... Et il ne fut pas simple de la traverser. D’abord, nous avions cherché un gué pour passé à pied. Nous en avions trouvé un, mais il avait un défaut : il n’arrivait que jusqu’à la moitié de la rivière! Nous avions essayé de la traversé à la nage : il y avait trop de courant. Donc il ne restait qu’une seule solution : construire une embarcation! Pour la construire, il nous fallut deux jours. Il fallait le temps de chercher les bons arbres, les abattre puis les attacher. Et pour traverser, il nous suffit de trois quarts d’heure. Une fois proches de la rive opposée, nous nous trouvâmes dans une situation délicate : il y avait du courant et le radeau n’arrêtait pas de tanguer... Mais après cela, nous cachâmes le radeau pour pouvoir nous en servir au retour. Ensuite, nous redoublâmes de prudence : nous étions en territoire ennemie. Je dois avouer que nous n’eûmes pas à faire un très long chemin avant d’arriver à Settan. Quelque champs et prairies, rien de plus…
Nous nous étions placés sur la colline au-dessus du village pour l’observer, et ce que nous vîmes nous impressionna : la cité de Settan avait recruté beaucoup, beaucoup d’hommes pour l’attaque.
En tout cas, plus que nous l’imaginions... Nous nous retournâmes pour nous en aller mais nous vîmes trois hommes se préparant au combat.