Je ne sais pas écrire

Eh bien voilà quoi.



Je ne sais pas écrire et je n’ai jamais su,
Et tous mes mots se meurent et jamais ne murissent.
Je ne sais pas écrire, et ne sais même plus
Que les images vivent tant que les mots s’unissent.
Je ne crois plus en rien, ni aux dieux, ni aux hommes.
Ni aux rêves d’enfant, ni aux chants des colombes.
Je n’ai comme musique que le son de ma gomme.
Je ne crois plus en tout ce qui meurt, ce qui tombe,
Ni aux cris de la houle, ni aux valses amoureuses.
Mes vers se renversent dans une logorrhée,
Mes phrases se font face, maladroites et vicieuses,
Mes images sont molles, rarissimes et volées.
Mes mots sont bien trop faux, hypocrites et perfides,
Mes syllabes s’envolent de Charybde en Scylla,
Mes lettres obsolètes, ne sont plus que du vide.
Où est la poésie, dans les mots que voilà ?!






Repeignez la vie en rouge, avec des tomates pourries ! Liam Daläa.

J'ai moins aimé ton texte que d'habitude, est-ce à cause du sujet, peut être l'as tu fais consciemment ? ?

En tout cas, les vers se lisent beaucoup moins *fluidement* que d'habitude je trouve...

Tss...
C'est normal.

Citation :

Je ne sais pas écrire et je n’ai jamais su,

(Bon j'irais pas dire que c'est recherché comme effet.)

Edit : En fait c'est surement parce-que mes vers ont une tronche d'alexandrins mais n'en sont pas forcément.

J'aime bien. En effet, j'ai souri pour le fond, et la forme y est. Que demander de plus ?


Après pour critiquer: le "chant des colombes" c'est une image qui ne semble un peu "passe partout", tu pourrais trouver plus subtil, une image avec plus de saveur. Dans le style du son de gomme, c'est une image que j'aime bien, parce que t'as réussi à insérer un mot qui n'est pas évident à faire passer dans un vers. Là c'est réussi, ça donne un côté contemporain. Impression renforcée par la forme (vers plus ou moins libres), le dernier vers, et le fond, la critique de soi/ l'autodérision, assez pratiquée de nos jours.


Le rythme est plutôt présent, je le trouve même excellent sur ces trois vers en particulier:
Je n’ai comme musique que le son de ma gomme.
Je ne crois plus en tout ce qui meurt, ce qui tombe,
Ni aux cris de la houle, ni aux valses amoureuses.

Merci Shadow.
J'avoue que le chant des colombes c'est un peu "fastoche dans la sacoche". ( comme dirait mon oncle Annatole ^^)

Trop cher les tomates ^^

J'aime bien, c'est simple !

"Je n’ai comme musique que le son de ma gomme." j'aime beaucoup cette phrase, elle me parle, je m'imagine très bien le son de cette gomme qui efface toute trace du texte que tu t'évertues à projeter sur la feuille blanche.

Je viens tout juste de voir ton commentaire.
Merci, tu as parfaitement compris ce que j'ai ressenti dans mon vers sur le son de ma gomme.

Mais de rien mon cher Liam

Je ne passe pas souvent non plus, le vent est mon ami, il m'emporte loin d'ici

Le vent ?
Moi, je suis son serviteur, son esclave.
Je ne peut m’empêcher de suivre son chemin, d'obéir à ses lois.