Un peu plus musical, et très largement inspiré des textes de Soan :
Tandis que je rattrape la plume fuyante des âges, tandis que roule ma boue sur les pentes abruptes de la page, je ne sais si je suis seul, ou si tu m'accompagnes, dans cette marche du macabé. Et c'est dans le cimetière des oiseaux que j'enterre le souvenir de tes mots, espérant un dernier vol pour le zénith glacé. Mais si tu choisis Paris, et son doux anonymat, les terrasses de café où le temps ne compte pas, si tu choisis minuit pour embrasser le parapluie, nager sous les gouttes que je laisse traîner ici, alors j'irai voir le mime blanc de nos espoirs, alors je chanterai pour la monnaie de ce trottoir, et si un jour tu m'abandonnes pour servir l'accordéon d'autres péchés, tu laisseras un squelettes morne, rouillant du crâne jusqu'au pied...et si un jour tu fuis dans les jardins d'autres esprits, tu laisseras les chairs noires du passé s'ouvrir pour ne jamais se refermer...pourquoi tourner le dos à l'appel blond du parisien, si tout c'qu'on gagne ce n'est qu'une poignée de rien ? Pourquoi fermer les yeux sur l'avenue de mes adieux, si je ne sais même pas combien de voix sont derrière moi.