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 H. ; tragédie pénale.

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2 participants
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eloiR
Ecrivain
eloiR



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MessageSujet: H. ; tragédie pénale.   H. ; tragédie pénale. I_icon_minitimeMer 1 Mai - 16:34

J'écris moins, ou plus doucement...alors il y a moins d'images certes oui, mais je laisse l'objet s'essayer plus longtemps. Ce n'est pas très beau, ce n'est même pas beau parce que ce n'est même pas fini, c'est encore trop construit (ou pas assez déconstruit), trop simple, je ne me perds pas encore dans ce texte alors sûrement, je n'y suis pas totalement, mais ça me plait moi, ça bouge encore un peu, pas tout à fait assez, mais ça vient, ça doit venir. Ce sera peut-être très long, je ne sais pas, ou peut-être ne manque-t-il que quelques mots, mais il manque et c'est pour ça que je vous le montre, pour ne pas, je crois, aller là où je ne voudrais pas. Je tiens à ce texte, enfin oui il me plait assez, il y a quelque chose que je n'aurais pas écrit hors de lui, et ça me le rend attachant...il a aussi sa part de négligence, sa part de mauvais rythme, de faux-parlé, de mal-dit, d'attendu même...il me résiste oui et je ne sais pas encore s'il tient le dernier mot - je veux dire le bon - alors je le montre, je le sors, et vous aurez pourquoi pas la main moins hésitante pour le bousculer un peu. C'est du moins ce que j'espère.

"H. ; tragédie pénale.

Je vais être de cette espèce du dedans le langage, une portion du parlé-vrai.

Toi je te laisse
au conditionnel
à son pouls chétif,
remuer encore dans ton dire-au-concret les maladies de ton âme.
Agiter humide ta conjugaison, tous tes adjectifs aux cheveux très bien coiffés et très bien mouillés. Les presque-chants étouffés je te les laisse à ton temps de miroir. J'ai ce chant tout à fait imparfait, cette brûlure d'avoir trop parfois su dire adieu - je ne dis pas l'adieu Instant, pas ce geste très précis, mais celui qui se prononce au même temps que toujours. -
Je vais être de cette espèce, et c'est pourquoi j'utilise moi le futur plutôt que toi ton conditionnel en costume trois pièces.

"Toi je te laisse."
(Je ne parle pas de ton sembler ni de ton faire, je hais bien trop ces manières de se connaître par dessus les choses vraies. Je me situe moi bien en dessous ; là où s'amassent les choses indicibles, te parle de ton Toi dans Moi.)

Toi hors de Moi ce n'est déjà plus de ma législation.

Alors je te laisse toi à l'échos, à ta tragédie pénale. Et désormais j'ose ne plus en être de tes grands morceaux juridiques ; lambeaux en papier-bible et je fuis moi à ma Tchétchénie pour y couler de peur - c'est ainsi que je t'appelle peur ; ma plaie majuscule, H.

Toi je te laisse
aux minuscules
à leurs mots précaires,
la langue pleine de sommeil -même pas de Mort - de nuits et de fièvres, "car c'est la nuit forcément, et la fièvre."
De tout ce qu'écrivain revendique au-delà de ses ongles, l'Éternité chantée, tout le charnier de son âme, de tout cela tu ne sais qu'être un reflet. De tout ce que poète contient de crépuscules sous les yeux, tu ne sais en creuser que la cerne.

Je te laisse
à ta rime défaite, froissée, incendiée là dans Moi :
je vais être un volcan, écrire en brûlures et peintures, en soleils et en sangs. Je vais être moi aux Balkans, y tourmenter tes yeux bleus.

Mon chant a - "tient c'est étrange" - lui aussi les yeux tout à fait bleus. Je m'en suis défait pourtant de tes linceuls célestes ; loques d'Éternité. Mais il m'arrive encore parfois cette atroce coutume qu'emploie les affamés, de n'avoir de toi que la portion congrue et très attendue. Alors ma voix se mue en presque ta manière ; H. Il me faut un juge pour m'en défaire.
Je vais chanter moi d'un autre langage. Et c'est pourquoi le tien je le porte à ce titre : suicidé."
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Mario
Ecrivain
Mario



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MessageSujet: Re: H. ; tragédie pénale.   H. ; tragédie pénale. I_icon_minitimeJeu 9 Mai - 22:04

J'ai eu du mal à saisir toute la portée du texte, je pense être passé à côté de pas mal de clés, mais il m'a plu tout de même. J'apprécie surtout l'écriture rythmée comme j'aime, et le ton élancé, assuré, ce ton propre, je crois, à l'écriture. Je crois qu'avec ta langue, tes mots donc, tu pourrais tout écrire, et j'aimerais.

Quelques répétitions, sans doute voulues. Peu de choses à dire, sans doute du subjectif.
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eloiR
Ecrivain
eloiR



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MessageSujet: Re: H. ; tragédie pénale.   H. ; tragédie pénale. I_icon_minitimeVen 10 Mai - 11:31

Tout écrire, je l'ai déjà fait, en écrivant "H." - je veux dire, je l'ai connue autrement qu'en majuscule, autrement qu'en mon parlé - C'est du moins tout ce que ma langue ne peut contenir, et c'est, sans doute, la clé que je ne donnerai jamais au lecteur, parce que, je crois, lui doit avoir le droit de tout lire, tout de ce que je n'aurai pas dit moi mais qui certainement se cache dans H. Autour de ce H. ce n'est que moi, très égoïste, très "sûr" c'est vrai... Je ne cherche pas à dire parce que ce serait tout à fait faible à-côté de ce H., alors je cherche à chanter, à chercher surtout. JE est très exigeant avec le lecteur, certes oui, mais il l'est d'abord avec lui-même et c'est je pense tout l'objet de l'écriture. J'écris H. parce que cela dit plus que mon langage, et moi je m'y mesure.

Il faudra encore tailler dans ce texte toutefois. Un rythme parfois trop facile, trop artificiel comme "Alors ma voix se mue en presque ta manière ; H. Il me faut un juge pour m'en défaire." Une maladresse pesante marquée par les parenthèses et ce qu'elles voudraient dire. Enfin oui tout n'est pas beau, et ton commentaire me rassure dans son exigence, alors je vais continuer à chercher. Merci pour le temps pris pour la lecture !
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MessageSujet: Re: H. ; tragédie pénale.   H. ; tragédie pénale. I_icon_minitime

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