Semaines du 16 mars [Mario, Alice, Ynos et les autres]

Allez, passons à la vitesse supérieure.

Sur une période de deux semaines :

8 poèmes pour moi (dont celui avec les maths), 6 pour Alice et 3 pour Ynos.


Et un challenge pour Sajeow : écrire un rap façon Jul, qui devra être approuvé par Alice.

pour Liam : une hymnance nouvelle.

pour Amnael : un poème libre.

pour Fereydoun : un poème pré-apocalyptique.

Spoiler:

Quoi six pour moi !!

Pourquoi moi moins que toi ?


Nan nan nan nan nan !

lol


OK ! Mais je risque de relancer, j'attends un peu.

8 si tu veux. Mais du coup je relance de 10...

ça va être chaud !!!

Donc OK 8, mais je relancerai je pense.

Pour le coup j'ouvre :



Sol aride, désolation
Sanctuaire obscur,
Tu es un inconnu, je ne me connais pas
A travers ton miroir.
Je pensais avec toi pouvoir construire
D'immenses palais
Mais rien, tes déserts ont tout avalé
Emportant avec eux
Mes espoirs, ma passion.

Suintement

Lentement, sans magie, l'éternelle ravage
Le cœur des amants. Elle le décourage,
Elle le saccage et comme un suintement
Elle colore les âmes d'un bleu passablement
Et lividement fade. Son ascension terrible
L'Odyssée de la mort, ne manque pas sa cible,
Paisible, elle atteint, malgré nos efforts
Notre cœur amoureux et elle jette son sort.
Alors, fébriles, nous plongeons dans ses draps
Et tentons de revivre ce que l'on ne peut pas.

Vous êtes des bourrins, mais je tiendrai.

Des fantômes agiles agitent mes nuits
Agaçant mon esprit et glaçant tous mes rêves.
Je regarde dehors, il fait froid, rien ne luit,
Étoiles cachées, étoiles filées, mes rêves...

Ces fantômes sont-ils sortis d'une âme morte ?
Ou bien sont-ils issus de mes tristes démons ?
Mais mon cœur est meurtri et de la rage avorte,
Sans désir de lutter, mon cœur est un gros charbon.

Et ces ombres tenaces entrent en mon cerveau,
Y impriment à jamais les délires suaves
Qui hantent les esprits outre tous les tombeaux.

Je me meurs infidèle à Dieu, aux miens, à moi.
Je me meurs en fidèle aux feux, aux Morts, aux fanges
Qui règnent sur la terre et les cieux et en moi.

Le cœur d'une mère

Le cœur d'une mère est un abri, un refuge
Pour se protéger de ses malheurs
Le cœur d'une mère est un remède, un fébrifuge
Pour se soigner de ses peurs

Le cœur d'une mère est un royaume
Où l'amour est roi, la joie est reine
Le cœur d'une mère est la cité Rome
Zone grande et étroite, calme et sereine

Le cœur d'une mère est un trésor
Ses richesses sont l'amour maternel
Le cœur d'une mère est un décor
Pour une histoire magique et éternelle

Le cœur d'une mère est irremplaçable
Une lumière perçant des ténèbres profondes
Le cœur d'une mère est inégalable
Une beauté différant de choses immondes

La peine illumine
Ta souffrance adorée
Ta main se destine
A nourrir ton secret
A connaitre ton cœur
Fêlé par les sourires
Tu aimes la douleur
Lorsque tout se déchire
Et tu baisses les yeux
En pensant à la joie
De voir tous tes vœux
Réalisés pour toi.

Ô Voyages éternels ! Je souhaite vous embrasser !
Les rizières profondes, cascades et torrents
Et les ruines splendides, ouvreuses
A la dentelle dessinent vos tourbillons
De vos griffes serrées... les nœuds s'usent
Et je ne sais comment lier le vieux fil de mes pensées.

Donc ça en fait cinq, désolée ils sont vieux, si vous les connaissez, je suis ok pour en proposer d'autres, je sais plus à la fin ce que je poste ou pas sur les forums...

Non six !!!

* Se rend dans la partie "musiques" du forum pour se remémorer "l'écriture" de Jul, et se plaint de ne rien comprendre aux paroles à cause des effets utilisés de façon excessive sur la voix (certainement pour masquer la médiocrité des paroles ) *


Alice, l'intérêt, le challenge, (la difficulté), de ce poker-poème réside précisément dans le fait que ces poèmes doivent être nouveaux et écris dans le délai indiqué par le Maitre du jeu Mario.
Cela dit, je n'avais je crois jamais lu de sonnet de toi, c'est plutôt sympa à lire, et j'aurai plaisir à relire tout ça plus en détail si tu déplaces tout ça en partie poésie.

Ah, il m'aurait fallu mentir.

Bon trés bien, je sais pas quoi faire, on va voir avec Mario ce qu'il dit.


Au pire je relance de 8 nouveaux hein, c'est légèrement la catastrophe là...

Oui Jul c'est assez médiocre, si tu veux sans vocodeur, il faut chercher dans les freestyles sur skyrock par exemple, parce qu'il fait pas "popopop mettez-moi le trafiqueur de voix que je puisse dire n'importe quoi en toute tranquillité".

https://www.youtube.com/watch?v=7SLnC5JTWNo&feature=player_detailpage

J'aime bien kamikaz dans celui-là.
^^

Idéalement, ce sont des nouveaux textes écrits dans les jours, les heures ou les instants qui viennent de passer, oui. Mais personne n'ira regarder (sauf Sajeow qui rage ? :p )

Excusez moi d'être honnête
Non, mais c'est vrai, sinon moi aussi je peux relancer de dix. Et puis c'est l'inflation.

tu raisonnes comme un financier...ici on spécule pas môssieur !

Bon je sais plus quoi faire, je vais relancer de Huit de mieux !

C'est du grand n'importe quoi...

Ou je me couche et j'attends, la prochaine série.


C'est sympa ce jeu en fait.
Merci !!!


J'attends je réfléchis.

Tiens, ça m'inspire une belle image, sur la bourse et le cours de la poésie.

tu peux relancer à huit, oui.

allez, premier texte pour moi.





Ar Sorserez


tenant sa jupe de fleurs secouée
elle danse en élégance
le pied léger, genou plié
elle danse en révérence

sorcière aux nuits secrètes
elle envoûte de sa transe
récompense de la fête
elle envoûte en révérence

yeux peints de tempêtes
elle savoure les instances
une danse reconquête
elle savoure en révérence

lorsqu'un sourire abandonné
chemine en fragance
au-dessus des pas secoués
elle danse en révérence

J'ai si peu de joyaux à perdre
J'ai plus à perdre à parler

Quelle lune à éclipser

J'embrasse encore à Paris
Dans les bras d'un mort
A désigner l'étoile perdue
Qui m'appelle

* Fait tourner du Jul en boucle et, inquiet, se demande s'il n'est pas en train d'y prendre goût *

Merci Mario…

L'habitude

Voir mes mains trembler sous le froid de novembre
Qui se disputent avec un livre aux pages tourmentées
Et mes doigts ondulent entre les lignes dans ma chambre
Pour rencontrer les mots couverts d'une écriture ratée
C'est l'habitude

Entendre les pleurs et lamentations d'une pluie fine
Mêlée à un soleil jaune avec un ciel bleu d'azur
Et voir sa tristesse, sa mélancolie, son spleen
Rend fou le sage sous un silence de sombres murmures
C'est l'habitude

Sentir une odeur de poisson desséché, de crabe mort
Qui jonche la plage de sable sur la terre ancestrale
Et renifler le goût amer de l'océan, j'en passe encore
Sentir les traces sur le sable doré d'un vieux cheval
C'est l'habitude

Goûter le bonheur et la joie devenus insipides
La jovialité s'en est allée il y a si longtemps
Sous le chagrin et la peine d'un hiver livide
Qui a remplacé le si souriant printemps
C'est l'habitude

Toucher les ruines de mon amour délabré
Et ses pièces poussiéreuses sans tendresse
Toucher aux boucles de tes cheveux adorés
Et poser ma bouche sur la tienne qui me caresse
C'est l'habitude

Cool, j'adore Jul, je suis fan !!

Insommeil



Il est tard, mon étoile
l'heure de s'enfermer pour la nuit
il est tard, mon étoile
le soleil tombe au bord du lit

nos corps parlent
les langages perdus de l'intime
l'âme sous le voile
râle les mélodies de l'infime

les rires d'enfant fleurent en virgules
innocentées
et l'insolence vole dans nos bulles
complicité

des mots résonnent dans la chair
charmant délice
sous le fard de nos nuits claires
tous ses caprices

à l'écoute
s'entendre rêver à voix haute
sur une route
aux lèvres  nues le réel s'ôte

même brûlante
mon étoile a les pieds froids
et l'on s'invente
des insommeils qui font lois

Bon ben j'accepte.

Bande de sacrés trop-fous... Bon Dieu de fiotte !
Comme si je n'avais que ça à faire : des hymnances !
En plus je crois que je me suis un peu rouillé.

Quoique...









Liam Greish'up.  Hymnancez-moi des tomates.

Pas mal ton hymnance, même si je trouve que ça s'est pas mal assagi. Mais j'aime bien aussi ce côté plus cadré, c'est plus facile à suivre.

Je crois que j'ai perdu de ma jeunesse !

Elle est bien, je suis jalouse...


Moi je suis rouillée.
ffff

Troisième texte, plutôt comme un délire (ou un challenge à moi-même).
Je viens de renouveler  la poésie quantique rofl mao.



comment comprendre une fille quantique ?

Une qui adresse ses prières qu'aux étoiles
elle fait dormir les mortels sur les toits des voitures
mais elle ne dort jamais
par peur que le sommeil soit une partie de la vérité
un moment particulier
unique illusoire

elle partage l'opinion d'Everett
premièrement parce que ce n'est qu'une opinion
théorique et singulière, qui aurait pu être autre, ou ne pas être
puis elle aime se croire multiples, ailleurs et partout
différente et similaire à ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas
ce n'est même pas de l'imagination
car elle imagine qu'elle vit dans un monde sans imagination
elle se demande d'ailleurs ce que peut être une véritable imagination
à côté, dans un monde où l'imagination remplacerait l'argent
elle y existerait sans imagination, sûrement
en se cherchant différente, et similaire, ailleurs et partout
(et le mot imagination serait autre ou ne serait pas
encore faut-il que le mot désigne bien ce qu'il est quand il est dit ou écrit)

comme personne ne la regarde
elle ne sait jamais ce qu'elle est
ni même si elle est, dans l'essence
elle perdure dans son état profond, mystique
perdue aux observations du néant
des bouches engouffrantes
dans l'attente du prochain bus, arrêt n°&
sur les bords d'un trou noir pour la pensée
les berges des fleuves laissant passer les longs-courriers cosmiques
les franges d'un littoral de chiffres
aléatoires probables

une décohérence peut s'emparer d'elle
quelquefois lorsqu'elle chante, quand elle se tait
observant une éclipse ou remplissant des mots croisés sans lettres
au hasard de la dictée du moment
il est plaisant et dangereux, répète-t-elle dans son cloaque
de rester la proie  des incertitudes profondes

dans ses rencontres, ceux qui ne sont pas heurtés par son existence
ne la comprennent pas tout à fait
c'est pourquoi elle se meut souvent seule
sans attaches connues, incompatible avec la parole et l'entendement
il est possible qu'elle ait une âme cryptée
ou qu'elle n'ait aucune âme sinon une existence dystopique
elle n'aimera sans doute jamais
et son contraire, comme le dit la règle fausse,
ne sera pas la certitude du bonheur
mais un être similaire et différent, ailleurs et partout
dans la suspension de ce qui est
l'énergie pure

J'ai tant cru pouvoir vous faire accepter sans vous faire perdre une certaine convenance les bienfaits de l'ambre naturelle.

Mais vous avez préférer jou-ir de votre part de vie obscure...

Quel malheur, j'aurai aimé vous voir aimer les couleurs et les nuances de l'ambre naturelle.

J'ai partagé l'hymnance sur facebook.

Tata Jaqueline a mis un smiley d'une sorte de rat qui court sur un tapis de sport, tout essoufflé avec un "hello Alice !", l'idée lui a plus à mon avis.

Tata Jacqueline doit vraiment avoir un panel de smiley assez intéressant !
(Ton texte sur "l'habitude" est très classe.)

Liam Greish'up a écrit:

(Ton texte sur "l'habitude" est très classe.)

Je confirme (j'avais oublié de le dire aussi).

Et j'aime beaucoup le dernier de Mario. Une fille quantique j'avais jamais pensé à une telle image, mais ça me parle tellement que j'ai l'impression que cette image était déjà là quelque part en moi. En ouverture du poème en plus, très classe.

je reste à trois moi éè

Merci !!!


Je ne pas de la semaine prochaine fois que je...


Non rien ne bouge quand se montre
que ce soit l'un ou l'autre.

Sur un arbre perché
Son pain son saladier
Dans une assiette posée
Dans une écuelle dorée
Mon cœur assaisonné.

Appuyée à tes yeux je lisais encore...

Quel mariage entamé ?

J'ai peur que nous ayons à nier.

Je vais pas y arriver je vais poster deux textes potables contre une petite dizaine de rougnes sans nom, je suis désolée désolée désolée.

Sinon ça va je vais bien quand même...

Alice, j'aime ta folie.


Pour rappel, hein :

Mario a écrit:

pour Amnael : un poème libre.

Liam Greish'up a écrit:

Alice, j'aime ta folie.

Je crois que le verbe aimer n'est pas assez fort…
Nous devrions tous nous inspirer un peu de cette normalité devenue tristement anormale.

J'ai kiffé ton dernier poème Alice. L'assaisonnement du cœur… c'est beau.

(Je me sens improductif à côté de tout ça. Mais je vous prépare du lourd.)

Cool merci

Du coup je me fais une relance à moi même, en mettant sur la table un enregistrement audio de mon rap.

fais paytay le son !

(J'interdis à quiconque de douter de la pertinence de mon smiley.)

J'ai vraiment pas d'inspiration ni le temps; alors pour ne pas me faire conspuer je vais simplement sortir quelque chose de mes vieux placards :d

Les enfants du haïdouk





Ils pleurent l'ancien voïvode
De la vieille Voïvodine
Entament pour le père l'ode
A la gloire de Negotin

L'ancêtre des libertaires
S'élançait pour Karadorde
Pour la beauté de sa terre
Et  la survie de la horde

Qui tenait la Serbie en rêve
Dans l'amour de la Krajina
Elle criait que se lève
L'âme de Sokobanja

Le père repris par les forêts
par les vallons et les villages
Ses cris en échos discrets
Fourmillent en voisinage

Non loin de ses droujinas
Les vétérans de la nation
Cheminent jusqu'au Strandja
Au sang dans l'émotion

Revient le souvenir des lâches
Les turcs contre l'indépendance
Dans la plaine d'Ivankovac
Les armes tenues par la chance

D'être unies comme un seul homme
Comme le père l'ancien voïvode
Les enfants pleurent le somme
d'une Serbie louée dans l'ode