Révolutionner la Révolution

Ceci n'est pas une prise de position, ni un texte philosophique, ni un acte de foi, ni un motoculteur de la marque Jardus-les-petit-pots. Je l'ai vomi vite fait.






Aujourd'hui être poète c'est avoir compris que les mots ne servent à rien.
C'est insulter les Lettres. C'est renier la grammaire.
C'est faire la révolution.

Aujourd'hui être poète c'est être vulgaire. C'est cracher dans la poussière.
C'est avoir un smart-phone. C'est faire des imprécrans.
C'est tuer la révolution.

Aujourd'hui être poète c'est vomir sa vodka. C'est pisser dans la rue.
C'est mourir. C'est tuer. Ne pas faire la différence.
C'est brûler la révolution.

Les poètes aujourd'hui sont des hommes froids - ô combien émouvant -
Qui, habillés en costard, ont perdu la raison.
Être poète aujourd'hui c'est

Révolutionner la révolution.







La pourriture d'une tomate, c'est un peu la révolution de son état comestible.
Liam Daläa, hymnanciste anti-poète mais qui les aime bien.

je ne sais plus qui disait que personne ne parvient à définir la poésie
et je rajoute : de là le bordel auquel nous sommes liés

on peut se dire facilement poète, mais il est plus dur de définir la poésie, ce qui devrait nous enthousiasmer et nous mettre au travail

pour être véritablement poète
sans forcément faire de révolution

Cesse de parler philosophie en dessous de mes poèmes. Espèce de professeur d'histoire.
Ce dont je parle n'a rien à voir.
La philosophie, la raison, ici, je l'envoie bien se faire foutre. Aussi naturellement que Platon envoie se faire foutre les poètes.

L'articulation d'un raisonnement absurde est un mouvement de pensé qui, dans son erreur, au sein de son inexactitude, a une image propre. C'est cette image que j'aime le plus cultiver. Prendre mes images au premier degrés ce serait ne rien comprendre à mon texte.

la philo et la poésie sont des choses similaires, il suffit d'étendre son entendement.
tu confonds la philo et la raison, et ta lecture de Platon est mauvaise. Platon chasse les poètes indignes de la cité, car la poésie est comme la rhétorique, dangereuse. La dignité de la poésie, c'est une chose sur laquelle j'essaie de travailler dans tous mes textes, et qui me semble fondamental. C'est aussi pour cela que je me reconnais comme étant en partie platonicien, quand sa lecture n'est pas bradée à du...non-sens ? nyark

tu peux jouer sur autant de degrés que tu veux, je les escalade avec le texte, dans tes mots. ce n'est pas pour autant que ça change quoi que ce soit. dit autrement : ne pas être sérieux, le non-sens, le énième degré n'est pas un argument aussi efficace que tu le crois, face aux critiques. Je l'ai cru pendant un temps, et d'autres l'ont cru (tel Jadsée, qui pensait par le non-sérieux se placer dans un état de lucidité profonde - ce qui était une grave erreur).

J'ai assez donné dans l'absurde et le non-sens pour en revenir rempli de désillusions, et je suis revenu sur des terres cousines et voisines, celles de la fantaisie. Pourquoi ? Parce qu'on finit par parler et écrire tout seul, se comprendre tout seul, et finalement ne pas trouver autrui dans la finalité de l'écriture. On pense avoir toujours le bon côté de l'affaire, la lucidité, ou d'autres concepts mis en avant, mais c'est une erreur.

Enfin, pour revenir au texte, ta critique est surtout réaliste, et non absurde. Tu penses que la réalité est absurde, ou que la modernité, la technologie l'est. Non, mais des combats sont nécessaires pour retrouver du sens, et en cela, effectuer une révolution profonde. Tu peux prendre ça au sérieux, tu peux considérer que l'absurde est un moyen efficace, mais il me semble, de mon point de vue, que cela ne convaincra personne. Parce que la poésie est un moyen de trouver l'autre, de lui donner des mots d'amour, des mots intelligents, intéressants, c'est un moyen d'échanger et de se trouver, et non pas, comme tu le fais, une entreprise solitaire où tu rigoles dans ta tour d'ivoire.

peut-être qu'en descendant, tu verras que des poètes sont en pleine révolution autour de toi (et je ne parle pas de moi ici). En lutte pour la dignité humaine pour l'humanité prise en pleine catastrophe, contre laquelle nous avons de quoi lutter, si on se tire les doigts du fion.
et, contrairement à ce que tu crois, ou ce que je dis par mes mots (qui sont, dès lors, mal interprétés), ce n'est pas une chose sérieuse, c'est une aventure qui se gave d'humour fou, mais dans l'engagement quotidien de soi. Pour quelqu'un d'aussi engagé que toi, du reste, un tel dégagement poétique m'étonne grandement. mais ceci est sans doute un autre débat

Tu philosophes encore.

Je n'utilise pas seulement le non-sens, mais aussi le sens erroné.
C'est très différent.

je reviendrai quand je serai lu

Liam Daläa a écrit:

Ceci n'est pas une prise de position, ni un texte philosophique, ni un acte de foi, ni un motoculteur de la marque Jardus-les-petit-pots.

Il fallait lire cet incipit avant de voir une critique réaliste de la réalité dans mon texte.
Par exemple, il ne me viendrait jamais à l'idée de critiquer les imprécrans, j'en fais la collection. Mr Jolly dirait : Hors-Sujet.

un exemple particulier pour asseoir la généralité...lulz

Non, mais de toute façon tu t'es grillé dès le début. ^^
Quand tu dis que ma lecture de Platon est mauvaise. Tu parles à un helléniste. Tu crois avoir lu Platon, mais en fait tu ne l'as jamais lu, moi si. Tu t'es contenté d'une traduction française douteuse qui ne devait pas refléter un les deux tiers de la complexité attique de sa pensée.

(Sans parler du contexte, que j'ai passé 3 ans à étudier.)

Tu sais qu'en grec ancien le mot âne et le mot pierre sont confondus parce-que aucun des deux ne veut avancer ?

j'suis assez au fait du contexte, mais je ne suis pas là pour faire un concours de teubs. On pourrait parler longuement sur lire ou ne pas lire un auteur, sur qui a fait quoi pendant trois ans (il se trouve que j'ai bossé Platon avec des profs qui nous faisaient cours en grec et en hiéroglyphe, dont l'un fut promu par l'Académie de grec ancien machin truc). Je dis toujours, quand je discute avec les gens, qu'il ne sert à rien de sortir sa science quand la science est accessible par tous...  

j'ai dit par contre que ta lecture anti-poètes était mauvaise, et je le maintiens. Cela ne vaut pas pour tout Platon, mais seulement pour cet exemple, car tu omets (volontairement ou non) la dignité dans la poésie, en plus des développements réalisés par Platon. Et, même si la traduction est mauvaise, l'idée est là et bien là, et l'idée mérite qu'on la pense, qu'on la développe et qu'on en discute. Tu as fait une généralité sur Platon, permets que je la corrige, à moins que tu ne me dises  en quoi et pourquoi je me trompe, sans forcément envoyer un curriculum vitae "moi je m'y connais plus que toi donc la ferme" ou bien des affirmations que tu lances comme argumentaire stupide car faussé de base. J'ai toujours évité de faire ça sur les forums, ce n'est pas maintenant que je vais commencer à faire ou donner des leçons (et dieu sait que certains en auraient eu besoin).

ps. la complexité attique serait aussi à discuter, et oui je le savais déjà

et tout cela est bien sérieux, ça ne te ressemble pas.
ça, c'est fait.

enfin bon, ça me rappelle les commentaires des germanophones concernant Nietzsche...à croire que les étudiants et les professeurs d'une chapelle sont les seuls prêtres de ladite chapelle. Encore un des défauts de l'université actuelle, qui te fait croire à la possession des savoirs particuliers. ça me fera toujours autant rire ce genre de réactions.

l'important, c'est uniquement ça.

"je ne suis pas là pour faire un concours de teubs"

Pourtant on s'y croirait.

Oh, si je l'avais fait, j'aurais répondu plus méchamment sur ton ignorance élémentaire de la philosophie antique que j'ai looooonguement étudiée, toussa.

Là ce n'était qu'une réponse à des affirmations gratuites, je n'aime pas me laisser marcher sur les pieds et tendre l'autre joue   et au passage que quelqu'un que j'estime utilise des moyens aussi peu subtils pour asseoir son argumentation...

maintenant, si tout débat doit le devenir, je reviendrai moins souvent ici, je crois ^^'
tout ça est bien trop sérieux pour moi

Mon ignorance élémentaire de la philosophie.

J'écrirai un livre portant ce titre. Si tu veux bien.

mais avec plaisir, à condition que ce soit moi en dédicace

un truc du genre

à Mario, ce grand helléniste qui ne sait même pas placer Sparte sur une carte
alors que je connais l'histoire de Samos au temps de l'hégémonie athénienne

ou alors

à Mario, ce trou-du-cul de prof d'histoire de merde toujours en vacances

ou plus subtil

à l'autre enculé (il se reconnaîtra l'enflure)

Ouais, le problème c'est que les initiales de Ignorance Élémentaire de la Philosophie ça fait IEP, (curieuse coïncidence), y'aura toujours un con de politicard pour l’interpréter mal et me tuer dans mon sommeil.

curieuse, n'est-il pas ?

j'écrirai le titre avec les mots inversés : Philosophie de l'ignorance élémentaire
tu seras peut-être en dédicace
mais y'a de nombreux prétendants à l'ignorance je crois, moi le premier

et écris des poèmes au lieu de causer grec ancien

azy

La poésie grecque antique s'autorise à parler de zoophilie, moi j'aime ça.

la poésie s'autorise tout

en principe

Tu as oublié de mettre un P majuscule alors.

ça dépend de l'heure

Et du petit-déjeuner.

ta lecture de Platon est mauvaise


non c'est pas vrai tu mens !!! t'es méchant en plus !!!

kkkrrr

faudrait qu'on se voit pour une petite thérapie là, j'ai l'égo qui veut amener mes mains à étrangler des gens et surtout les nioreilles comme pleines de merde, si je reste pas sur les fofos je vais croire que plus de la moitié des gens qui m'entourent sont ignares totals, oui éclipsesque, merci pour vos discussions...

:/

help me

tu vois dans quel état tu mets Alice, Liam

C'est plutot compliqué en effet d'écrire sur la poésie et même sur la guerre attique en fin de compte...

J'ai plutot du tenter d'écrire des "art poétique", je pense je vous ai déjà liéné mon dossier avec la titite tentative de définition de la poésie, sinon dites le je la copie colle.

J'avais acheté les hymnes homériques, c'est pas mal...


Et c'est vrai qu'au final tout ça est malheureusement bien sérieux, je kiffe alonzo en ce moment, je pense que j'aimerai bien nietche aussi et c'est vraiment vrai, les penseurs qui arrivent à partager quelque chose avec une partie de nous même, c'est super c'est extra j'adore.

Je ne me sens responsable de rien, hein !

Mais si tu veux passer chez-moi Alice pour qu'on en parle ce week-end tu peux, je pourrais même inviter Gudule pour que tu lui parles autrement que bourrée au téléphone.

C'est vrai que notre dernière discutions n'était pas des plus constructive.

lol en effet...

Désolée Gudule...


Je vais donc retravailler le texte, cool que ce soit un brouillon du coup, ça va être plus libre les idées sûrement.

Pareil un passage.

C'est un bon élève Liam aussi faut dire.
Y'avait trop de "c'est".

Révolutionner la révolution

Aujourd'hui, être poète c'est avoir compris que les mots ne servent à rien.
Insulter les Lettres. Remaniement de grammaire.
C'est faire la révolution.

Aujourd'hui être poète c'est être vulgaire. C'est cracher dans la poussière.
Avoir un smart-phone. Faire des imprécrans.
C'est tuer la révolution.

Aujourd'hui être poète ou vomir sa vodka. C'est pisser dans la rue.
C'est mourir. C'est tuer. Ne pas faire la différence.
C'est brûler la révolution.

Les poètes aujourd'hui sont des hommes froids - ô combien émouvant -
Qui, habillés en costard, ont perdu la raison.
Être poète aujourd'hui c'est

Révolutionner la révolution.

Là il est mieux !!!

Révolutionner la révolution

Aujourd'hui, être poète c'est avoir compris que les mots ne servent à rien.
Insulter les Lettres. Remanier la grammaire.
C'est faire la révolution.

Aujourd'hui être poète c'est être vulgaire, cracher dans la poussière.
Avoir un smart-phone. Faire des imprécrans.
Et tuer la révolution.

Aujourd'hui être poète ou vomir sa vodka. C'est pisser dans la rue.
C'est mourir. C'est tuer. Ne pas faire la différence.
Voire brûler la révolution.

Les poètes aujourd'hui sont des hommes froids - ô combien émouvant -
Qui, habillés en costard, ont perdu la raison.
Être poète aujourd'hui c'est

Révolutionner la révolution.

Yeahhh !

Je trouve que tu aurais pu oser quelque-chose de moins fidèle !
Bordel ! Si c'est un texte ripeux, comme tu dis, il faut le dériper plus que ça !


Mais bon, je te pardonne, et même je te remercie, c'est gentil de me faire part de nouvelles versions de ce texte.

Je crois qu'on peut me nommer Vomitos...

Abus ! Je bois trop vite et trop, j'ai du me calmer !

Et sinon c'est que je reste quand même fidèle à mes textes de départ, de plus en plus d'ailleurs, j'en parlais sur l'arche des bisous.

La fidélité, c'est l'enfermement.
Fais ce que tu veux mais, je conseille d'être polygame, de ne pas te contenter de quelques notes éparses.

Au fond, l'écriture est une femme infidèle, qui souvent nous trahit.

Oui un peu vrai en effet...

Comme quoi y'a le choix en poésie !

En Poésie ? Où est-ce ? C'est le pays d'Edgar Poe ?

Il faut brûler tous les poètes.

Je suis d'accord, ne gardons que les hymnancistes !

on retrouve le communiste caché derrière le grand humaniste

Je suis commumnanciste.

ça cadre avec la volonté de génocider ceux qui sont contre vous les poètes

Évidemment. Surtout toi.

Je dois y être à midi en poésie, je sais pas si je vais y être à l'heure...

Y'a un concours photo Tisséo aussi...

J'ai pas vérifié si il faisaient un couplage photo/nouvelles comme au Muséum, mais sinon y'a moyen de faire un truc avec Tisséo Tisséo !!

- Tissez haut, belles Moires.