Semaines de septembre [Mario, Alice, Liam, Amna]

Je mise 4 poèmes jusqu'au 1er octobre
et j'en mets trois sur Liam  
et un sur Amna

et allez, deux sur Alice !

C'est du bluff ! ;D


Bon.... bon... d'accord.

du bluff ? tu joues gros tu sais...tu peux même relancer, je suivrai toujours
(retour du concours de teubs )

Genre tu mettrais tapis ? :p

(A définir ce qu'est un tapis.)

ce n'est pas à moi de relancer voyons ^^

Je lève mon verre à chaque repère
Et qu'il soit de paire
La mine ce rêve
Qu'il y a sur la grève
Les champs se soulèvent
Il y a dans la terre
Trois sous un plein à refaire
Et cinq six baguettes bien chères
Qu'on délivrera que sous bière
Car il y a dans notre trêve
Que des voeux à reprononcer
A reprononcer
Et ça ! c'est presque grillé.

tranquillou

ouch

retour des fraudeurs


je tape tout seul dans le soir
sur un clavier qui râle et qui emmerde les voisins
tap tap tap espace tap tap tap espace
si bien qu'on pourrait deviner la poésie
sa métrique, la partition de tous mes poèmes
au bruit qui remue la nuit
solitaire et essentiel
tapageur vitalement

et quand vient le silence dans la fumée d'un mug
j'entends, j'imagine des tapements
d'autres, ailleurs, ils arrivent par mes pores
comme des cargos ayant traversé tous les mondes
les long-courriers de mon âme
tap tap tap espace tap tap tap

j'entends des dizaines et des dizaines de tapements
qui se croient solitaires isolés
insulaires dans la liberté de la musique des mots
dans le ciel des syllabes, les océans d'images
les volcans en éruption de vivre
tout ce que le vers donne à ressentir, à transpercer
par battement fragile

un jour viendra où nous formerons un orchestre fabuleux
réunis tous, à crier l'unité du mot collectif
en attendant ce moment poétique, qui sera un art à part entière
une nouvelle poésie
j'en entame encore une de plus pour battre l'attente
qui est bien chaude et si longue
que les battements reprennent au-dessus de mes rêves
tap tap tap...

J'allume mon joint à chacun ses repères
Et que le mien soit sincère
J'ai la mine à ce rêve
Qu'il y ait aveu j'espère
Qu'il y ait quelques soeurs quelques frères
Présents dans l'auditoire pour ne pas taire
Les pépites ou croisements de fer
Je veux qu'il n'y ait à l'air
Simple qu'une vérité si chère
Qu'un semblant de regrets si chers
A retranspercer
De la lance de nos pensées.

...
:/

parmi l'immobile étendu dans le soir des phares
aux passants aux relents déjà-vus
je hume les pensées laissées à l'abandon
comme les traces des pots d'échappement
sur la place aux songes statufiés

il suffit ici, au ras du sol, de suivre le vol
dangereux, lâché depuis les yeux au vague
aux chants crissant des pneus fous
tourner sur le monde giratoire pris de folie
d'une multitude d'accidents mystérieux

Sajeow au café noir (tentative de coming-out)




C'était au beau milieu de notre après-midi
Et pendant un long café assis au bord du Louvre
Il recoiffait ses boucles brunes, le temps que s'ouvre
Un ciel déchiré calmant l'agitation de Paris
C'était au beau milieu de notre après-midi

Et pendant un long café assis au bord du Louvre
Il coiffait ses cheveux bruns et j'aurais écrit
C'était au beau milieu de notre après-midi
Qu'il rappait un air chrétien le ciel se couvre
Pendant un long café assis au bord de Louvre

Il coiffait ses boucles brunes et j'aurais écrit
Qu'il me faisait rêver comme on redécouvre
Pendant un long café assis au bord du Louvre
A rire sous les gouttes d'une glorieuse intempérie
Sans bouger d'une chaise où d'autres auraient fuit

Qu'il me faisait rêver comme on redécouvre
C'était au beau milieu de notre après-midi
La pluie dégoulinait sur tous les autres tapis
Que le vent parfois soulève, la clé qu'on rouvre
Et ces rues qui brillaient d'eau au bord du Louvre


C’était un beau milieu de notre après-midi
Comme on trolle parfois au sein de l'académie

Et pendant un long café assis sur le bord du Louvre
Il voyait au loin s'enfuir les nuages gris et lourds(vre)
Une à une les chrétiennes priant les après-midis
Et qui sont les meilleures à genoux dans la nuit

Et vous savez ce qu'elles lui font mais je n'ai rien dit
Ce que signifient les yeux d'espoir qui s'entrouvrent
Devant ses boucles brunes quand il vient et qu'il recouvre
D'un chapeau sans rimes un reflet de fantaisie

poème Wienerien



je suis l'homme métrique
un machin poétique

des rouages comme peau
plein d'huile et plein d'eau
un robot sauvage
un jeu d'enfants sages
ça parcourt l'ensemble
mon corps qui rassemble
entre la chair de l'acier
et les pores de papier
entre les crissements
parmi les grincements
j'aligne le vers-horloge
toute syllabe a sa loge
à vérifier si la vie
nous tient tous en défi
dans un tempo nouveau
plein d'huile et plein d'eau

je suis l'homme musique
un machin poétique

en négoce avec mon mental
mes neurones en fractales
pour payer le dernier verre
la terre blanche de mes frères
liquide vital au goulot
des fontaines pour boulots
et je rêve de transpirer
sentir mes poils et baiser
lécher l'esprit par les yeux
frissonner d'être heureux
au contact du frémissement
être un liquide chantant
toucher l'âme sous la peau
la faire naître par le dos
toucher l'âme par tendresse
quand tout le reste paresse
finir enfin sensationnal
mes neurones en fractales

je suis l'homme rythmique
un machin poétique

avec un corps en éponge
le regard qui s'allonge
vers tous les horizons
dans les derniers salons
où traînent des carcasses
où les poèmes se filassent
sans buter mon bunker
sans heurter mon cœur
qui palpite en disque dur
de chaque instant futur
à deviner les lendemains
écrire de tête sans les mains
la mémoire rendue exquise
et le mot parfait déguise
mes meilleurs sentiments
en cruels détriments
sur un faux air de poèmes
j'égrène le fer et sème
des bouts froids de songes
avec un corps en éponge

l'homme machine anonyme
la peau pantonyme

Et alors, on n'invite plus tonton Sajé' aux soirées ?




P'tit déj’ à Opéra

Le matin s’engouffre avenue Opéra
comme un oiseau de papier
en bleu et blanc
chargé de pluies et de soleils flottants

Les autobus de Paris ont le cœur rugissant
ils emportent un amour concurrent-ciel
et les nuages à la surface de l’œil
à pleine vitesse traversent nos rêves

Les couleurs éphémères à la table d’un café
passent en troupeaux de frémissements
pour une lumière de sucre
on aurait même droit à un p’tit déj’ à Opéra.

Chanson engagée.




Je n'y vois pas clair
Des enfants, des femmes et des hommes
Et des gens meurent
Mais je n'y vois pas clair
Des vieillards et des grand-mères
La lumière de Rome
Des frères et des sœurs
Mais je n'y vois pas clair

Je n'y vois pas clair
Et je souris aux vendeurs
D'arme, de feu, de sang
Mais je n'y vois pas clair
Et de colère je me pleure
Et de vent je me ressens

Mais je n'y vois pas clair
Et je vois seulement et je vois
Que je n'y vois pas clair
Que les dictateurs, rois
Sont aveugles d'amer
Mais je n'y vois pas clair

Si je n'y vois pas clair
C'est que le coupable
Est en moi la poussière
Le grain mordu de sable
Et je n'y vois pas clair
D'un fascisme invisible
Car je n'y vois pas clair

Et je n'y vois pas clair
Je brûle mes fusibles
Et fait fondre le verre
Et accepte l'Horrible
Mais je n'y vois pas clair
Et des gens meurent
Des frères et des sœurs.

à part l'utilisation du mot fascisme, que je trouve trop utilisé pour ce qu'il désigne réellement, c'est assez chouette

Chef d'Orchestre. Explosion.
Étincelles. Implosion.
Battements d'aile. Noyade.
Agitation. Paralysie.

Prière. Agacement.
Délivrance. Geste excédé.
Légèreté. Poing levé.
Doux glissement. Cavalcades.

Mains tendues. Effondrement.
Bonds joyeux. Évitement.
Tournoiement. Crispation.
Évolution. Spasmes infinis.

Je suis tout ça.
Je suis cela
Quand je danse
Ou fait danser mes yeux.

Je suis tout ça.
Je suis cela
Quand je me bat
Ou fait battre le mot.

Je suis tout ça
Quand j'écris
Ou que je fais écrire mes yeux
Combattus à grands coups de mots innocents.

Je suis tout ça.
Et je suis.

Innocent.

(Au fait, j'ai bien aimé le poème à propos de Sajeow !)

j'ai bien aimé la lumière de sucre, très juste !

Les strophes en suite de phrases, ça fait son effet mais c'est limite

Comme prévu : un véritable plagiat de Platoon-Poète. En plus court, avec Lobsang.




III. Lobsang-Poète




Samsara
Samsara
Samsara
Bodhisattva


La haine dévore toujours
Les turquoises vives qui dévalent les montagnes
Cavalerie en marche fière qui détruit le fond des siècles
Ajoutant du rouge à l'encre de Chine
Les crânes enfoncés dans le front des glaciers
Au loin les sommets leur donnent des airs de fous
A défier le tigre des plateaux
Flottant sous le Soleil
Comme un drapeau nouveau.
Dans son géant délire
Brahmane d'une religion autre que l’hindouisme
Lobsang Rimpotché
Quatrième réincarnation du Dagpo éponyme
Torche humaine d'un pourpre
Qui ne brûle jamais
Manieur de bâton (- et de tringle ! -)
A vu
Des réminiscences floues
De ses vies antérieures
Floues mais d'une sagesse vraie, que révèlent l'os en chair
Et en os. Il se souvient
De sa propre vie de son propre corps – nouveau –
Des voleurs de village, des videurs de vidange
De moteurs affaiblis par la neige
D'assassin asservis et de forces en furies.

Samsara
Samsara
Bodhisattva

« - Si je n'ai plus assez de dents pour rire
Si mes joues sont creusée d'un silence d'écho
Cavernes sèches - si ma propre matière
Est usée comme un cheval d'Oulan Bator
Ayant parcouru toutes les plaines
Du pays de Lhassa
Si j'ai dépassé tous les cairns et les montjoies,
La fin n'est pas arrivé, car tout change et se perpétue,
Rien n'est plus important que la sérénité de l'homme libre
Libre de la peur du plus profond de soi.
Ma seule destination est un rêve
Qui s'éveillera lorsqu'il sera temps
Avant que le monde ne s’effondre
Comme tout ce qui fait de nous
Des hommes que nous ne sommes pas.
Et je me défierai moi-même. »


Samsara
Bodhisattva

Il était comme un vieux soldat
Éreinté par la guerre
Mais il y avait dans ses yeux plus d'images que nulle-part
Il avait porté son regard plus loin que l'entendement général
Dans la ville il voyait la campagne, dans la campagne
Ou le désert
Il voyait les villes futures
Naître puis s'effondrer comme le monde
Comme l'Univers, comme la respiration d'un être
Aux veines tambourinantes qui se taisent.
Ce n'était plus l'homme qui avait parcouru la Nature
Mais c'était une rétrospection de la Nature
Par la Nature elle-même
Ce n'était plus la solitude qui avait combattu l'ennui,
Mais c'était l'autarcie qui cultivait le vide avec entrain.
Ce n'était plus l'accouchement de la vérité
Mais c'était l’Évidence qui triomphait du Doute
Le Savoir de l'Ignorance, la Justesse de l'Erreur.
Sublimation de glace informe en réalités gazeuses
Sa pensée était claire, sa voix sûre.
Bientôt, le rêve, le seul, l'unique, le grand
N'en serait plus un.

Bodhisattva






Lobsang Rimpotché.

J'ai tenu le pari.

bon pour l'aero ravarmy

En fait, Lobsang et Platoon sont moins différents que je ne le pensais.

owi, sauf que l'un n'utilise pas une tringle pour se battre

Oh, c'est juste une coquetterie.