Pour fêter la première année du Poker-poèmes, je vous proposer d'énoncer (enfin) les règles qu'on peut dégager. Le Poker tel que nous le jouons peut être une version améliorée de la version de base que je voyais, sans doute plus poétique que joueuse.
Dans un souci de didactitude, je me permets de formuler les règles sous forme de FAQ comme toujours très inspirée et d'une justesse incomparable. Comment ça fake ?
Poker-poème, késacko (connard) ? Merci, ça me touche. Il s'agit d'un système de mises poétiques et de relances selon une durée déterminée. Le premier poète mise tant de poèmes et annonce la mise sur les autres, dans un intervalle de temps. Les nommés doivent répondre, soit ils suivent, soit ils se couchent directement, soit ils relancent.
Qui gagne ? La poésie ? La poésie, c'est pas dit. Tant qu'un poète respecte sa mise, il gagne et peut obliger les perdants à écrire sous un format, un style ou un thème précis lors d'un prochain Poker, qu'il pourra lancer de lui-même, ou annoncer dans un Poker qu'il n'aura pas lancé, mais qu'il peut suivre en rappelant la défaite de ses concurrents.
L'un des buts est de miser jusqu'à relancer tout seul, pour ainsi compromettre les autres joueurs et les faire abandonner.
Je tiens à dire que j'ai battu Amnaël une fois avec une Quinte Flush Royale. Il m'est savoureux de le rappeler.
Je veux bien, mais qu'est-ce que c'est quoi que le but ? La gagne n'est pas très motivante, tout ceci n'est qu'une mascarade pour se forcer à écrire, écrire aussi de manière automatique, écrire des réponses à des poèmes, tenter des choses. Égoïstement, ça s'inscrivait l'an dernier dans mon espace de laboratoire de poésie générale, de manière à écrire plus instinctivement et de tenter des choses dans un espace poétique où le jugement serait absent ; car après ce n'est qu'un jeu.
Le but est donc l'émulation, et la proposition de textes, sans forcément dégager de la qualité ou des commentaires. C'est également un challenge posé à soi-même et aux autres, avec une deadline et des concurrents. Pour le fun.
Tu as parlé de mises et d'obliger des perdants...comme j'ai rien compris, tu peux ré expliquer le système de mises ?Hory shit ! En fait, selon les versions du Poker-poèmes, le système de mises peut changer. On peut faire des mises basiques (tant de poèmes pour untel, jusqu'à telle date), mais on peut placer des mises complètement délurées : hymnances, rap, thèmes de folie comme la finance, slam, ou n'importe quel genre de poésie. Le Poker est un espace de liberté - sauf pour les hymnancistes qui ne méritent que notre mépris.
Avec un groupe plus joueur, on peut davantage s'envoyer des difficultés à la gueule, pour obliger certains à renoncer donc à perdre. Il peut y avoir ce côté "je t'en mets plein la poire", mais ça s'éloignerait de l'idée de base, qui est d'écrire ensemble.
On peut aussi imaginer des récompenses pour ceux qui assureraient le Poker tout en proposant une mise difficile à réaliser, comme un rap sur la finance.
Initialement, l'idée ressemblait à ça (je me quote et je vous emmerde) :
- Citation :
plus simple à expliquer. prenons un poète chrétien, au hasard Ynos. Et un autre complètement quelconque, au hasard Sajeow.
Ynos : Challenge à Sajeow. Faire deux poèmes en utilisant des termes chrétiens (champs lexicaux dominants), et jamais les mêmes dans les deux textes.
Sajeow : quoi ? mais comment est-ce dieu possible, moi qui ne suis que satanisme et blasphème !
Ynos : tais-toi et brûle.
Sajeow : gnééééééééé...blouerg.
Ce qui pourrait donner.
Je me sens comme un confessionnal
trop fermé à toutes les chrétiennes en prière
qui passent, gorgées du sang de leur Sauveur
près de mon cierge dégoulinant de foi.
gnéééééééé
en d'autres termes :
1. choisir une cible, poser des conditions, la regarder pleurer et écrire
2. ???
3. Profit !
Tout ça c'est bien beau, mais y'a-t-il des variantes ? Bien sûr ! Y'a tout, y'a tout ! Tu veux quoi, j'ai tout dans ma boutique !
> Poker-poème en mode connard. Tu mises trois, ton pote se couche, tu es le seul à écrire. Forever Alone et kikimeter.
> Poker-poème en mode Alice. On taquine Alice, elle relance à 26 poèmes, on se couche et on sort le pop-corn.
> Poker-poème à la cool. On se couche et on fait une partouze.
> Poker-poème en relance continue. Interdiction de se coucher, si un joueur relance, chaque joueur doit relancer. Si un joueur abandonne définitivement, il s'arrête à la dernière relance. Là encore, les survivants peuvent relancer, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Aussi appelé le Poker d'abrutis (ou le favori de Mario).
> Poker-poème du mec qui n'a pas compris le deuxième mot. Le gars te sort une peinture à la place du poème. Pourquoi pas. Brûlez-le.
> Poker-poème inactif. Tout le monde mise et personne ne poste. Il paraît que c'est Écrivains en Herbe qui a lancé la mode.
> Poker-poème quotidien. Principe du poker-poème qui se déroule sur une très courte période. Ça permet un peu plus de stress, de challenge.
> Poker-poème Écrivains du Monde. Les gagnants qui gagnent se fichent de gagner, les perdants qui perdent ne sont pas poursuivis en justice pour avoir perdu et Mario relance un Poker en oubliant complètement ses propres règles.
Si vous avez d'autres idées, placez-les en dessous de ce message, que j'éditerai si j'estime que votre lanterne éclairera un peu plus ces mirifiques explications. Sinon allez vous faire mettre.
(pourrait-on avoir un modo qui placera ce sujet en post-it ? c'est pas pour me vanter mais c'est important comme sujet)