Semaines de mars [ Moi, The Shadow, Liam Daläa, Ghan Vo, Amnael, Mario, Gudule, Ynos, des autres qui devraient demander à participer (ils ont pas encore de pseudos).]

J'ai l'honneur de lancer ce poker-poème.

J'encourage vivement aux lecteurs de s'inscrire pour participer à la petite beuverie, ils sont verront, de mon humble dévotion, dotés d'une mise de départ.

- Je mise donc sur Moi trois jolies boucles, obligatoirement bouclées.

- Sur The Shadow, trois textes ou audios, dont un religieux (j'aime bien).

- Sur Liam Daläa, trois textes dont un du nouveau concept "trophée"-là.

- Sur Ghan Vo, trois textes, des jolis, s'il vous plait !!!

- Sur Amnaël, un texte, n'importe.

- Sur Mario, trois textes, dont un sur les baleines, oui je sais c'est dur à faire.

- Sur Gudule, un texte, n'importe aussi.

- Sur Ynos, trois textes, plus un commentaire sans fautes.


En espérant que les mises conviennent et en espérant voir arriver de nouveaux membres !!!


Bisous à tous !!!

Boustrophédonisme. Pourquoi il faut toujours que j'invente les mots avant d'inventer le concept !? Merde ! Vous allez souffrir, et me bannir de la communauté, pour fraude.



Jusqu'à quand ?

C'est Amnael qui voit là il me semble...
Tu vas trouver un truc !


Le second est moins une boucle, je reconnais, c'est plus un "trip jeux de mots-sons", il peut ne pas compter, je verrai ; mais je voulais quand même le mettre, il fait un peu boucle !!!!!!!


Le temps

Le temps passe
Sa cloche au loin
Respire, fêlée
Comme elle est fracturée
Son âme avance
Aussi calme
Que l'avance
Le temps est mentionné
Le temps passe.


Musulmanisme

Sous ta peau s'immisce, l'âme câline
Sous son poids barre à mine
Le Soi est pour le Moi
Et trois fois s'anime pour le Toi
Encore
Sous ta peau immiscée l'âme câline
Sous son toit tare à mine
La vie est pour moi
Et ma foi penche, amine pour lui
Encore
Sous ma peau immiscée larme câline
Sous mon roi barbe à mine
Là, soit, pour toi
Et voilà je m'anime, pour Moi
Encore sous ma peau la larme câline.



Amour

Ce matin nous peindrons
Les airs des restes inconnus
Pris dans des stries nouvelles
Écorchées à la pointe d'un jour
Allé par la fenêtre clore
De son soulier lent
Une œuvre attendue par mon cœur
Latent souvenir d'un amour entrevu
Des sentiers dont
Ce matin nous peindrons.

Beau tir de départ !


*


Il vient d'un bocal rempli de formol,
sur une étagère de mon Laboratoire Tératologiques des Créatures Poétiques Non Viables, voilà l'embryon mal formé d'un concept boustrophédonique.

Pour Info:

Tendance-La-D'inverser-Temps-Grand-Est-Il
Il est grand temps d'inverser la tendance
Naissance-La-Près-Trop-De-Suit-Mort-La
La mort suit de trop près la naissance

Je suis un nouveau poète

Poussières-De-Chargés-Regards-Nos-Laissons
Laissons nos regards chargés de poussières
Arrière-En Revenir-Jamais-Ne-Et-Serpenter
Serpenter et ne jamais revenir en arrière

Je suis un nouveau poète

Arrêter-Nous-Sans-Ecrivons-Lisons-Vides
Vides. Lisons, écrivons, sans nous arrêter
Entités-Complètes-De-Sont-Mots-Les
Les mots sont de complètes entités

Je suis un nouveau poète

Morts-Des-Que-Seulement-Sont-Ne-Morts-Les
Les morts ne sont seulement que des morts
Mes-Ancêtres-Presque-Mes-Renie-Je
Je renie mes presque ancêtres

Je suis un nouveau poète

Étoile-Des-L'instagrammeur-Suis-Je
Je suis l'instagrammeur des étoiles
Couchants-Soleils-Des-Et
Et des soleils couchants

Je suis un nouveau poète

Téléphone-Mon-C'est-Moi-De-Et-Lui-De
De lui et de moi, c'est mon téléphone
Intelligent-Plus-Le-Est-Qui
Qui est le plus intelligent

Je suis un nouveau poète

Temps-Le-Et-Pouls-Mon-Radioactivité-La
La radioactivité, mon pouls et le temps
Mesurer-Tout-Sait-Il
Il sait tout mesurer

Je suis un nouveau poète

Sms-Langage-Le-Peine-Sans-J'adopte
J'adopte sans peine le langage sms
Ponctuation-Ma-Sont-Smileys-Les
Les smileys sont ma ponctuation

Je suis un nouveau poète

Soir-Le-Youporn-Sur-Vais-Je
Je vais sur youporn le soir
Boustrophédon-En-Poèmes-Des-J'écris-Et
Et j'écris des poèmes en boustrophédon.

Je suis un nouveau poète



*





Que même Yoda me lance des tomates ! Liam, sans alcool.

Il claque ton slam ! T'as des punchlines de dingue.

je relance d'un

poème sur les cétacés, comme demandé



Amenaki



Amenaki
est le nom porté par l’écho de mes rêves
par delà les océans visités
les flots où tu fredonnas longtemps
les ressacs qui nous portaient, à la dérive de nos désirs
Les hivers sous les pôles
les voyages entre tous les états de la terre et du ciel
Je me souviens de toi
lorsque nous étions deux explorateurs du continent des profondeurs
autant que de nous-mêmes

Mastodonte des fonds marins qui a partagé
ma vie de nage, de luttes, de survie
Amenaki, ton nom en clics
Je t'appelais dans l'immensité qui devenait notre demeure
par ma voix, par mon sonar qui te donnaient
quand nous jouions à créer de nouveaux mondes devant nos corps
immenses imposants, le tien le plus beau parmi les mers
Le sonar est une sculpture et nous avons modelé
Une eau d'amour pour notre famille

Je te rejoins toujours dans la nage du sommeil
Pour bondir au ciel
Transpercer la surface
De bonheur
Parler toute la journée
Manger nos tonnes de vies happées
Amenaki, toi l'être qui a partagé mon sel
à qui j'ai donné la famille connue à travers la mer australe

Souviens-toi
des nuits solitaires loin de tout rivage, de tout fond, de tout sable
à respirer à la surface sous la lune complice
à s'enfoncer dans les profondeurs noires du monde
inexploré
inconnu sauf de toi, de notre peuple...

Toujours tu reviens, ma nageoire fabuleuse.
Toi que je nomme maintenant baleine, d'un langage froid
qui ne dira jamais tous mes sentiments
toutes mes émotions, la sagesse qui s'évapore dans ce léger
corps frêle loin de l'eau...
Je sens encore ta puissance, ta course et ton souffle
comme la pensée issue de ton cerveau de sept tonnes
Amenaki, mon oiseau des mers astrales !

Où nages-tu maintenant ? Dans quelques piscines ?
Quelques bassins ?
Dans quelle mer ? Vers quel abri ?
Je ne puis goûter le sel du voyage à tes cotés
toi qui puisa mon eau, moi qui vivais dans la tienne !
Et me reviennent en rêves, les jeux
De toute la famille qui savait donner du rire sur des kilomètres

Car on doit encore parler dans le dialecte du Gulf Stream
De toi, Amenaki, et de celle qui nagea longuement
La matriarche des rêves en sonar
Les océans nous ont sacrés dans tous les bancs
poètes les plus voyageurs
et sans doute, par nature
les plus énormes chasseurs de cieux que la vague éternelle
puisse connaître

- Mens !
  Dis que tu m'aimes ! Mens !

La mise au point de ses deux yeux était mauvaise
Comme l'hypallage d'un pixel flou
Le gris et le bleu s'y mélangeaient dans la fournaise
Froide, trop froide - et tout-à coup
C'est comme une rupture dedans le ciel
Et les gyrophares stridents
- C'est fini - deviennent irréels
Et pourtant... et pourtant

C'est comme une rupture dans l'espace et le temps
Dans le vrai et le faux. Dans la réalité
Et l'acier se distord au moindre vent
Et l'or et l'argent ne savent plus briller
Le sentiment se change en mouvement
En fleuve, en cascade, en vague scélérate
Le jade se révèle d'un seul élan
Et d'un seul élan, il éclate

- Mens !
 Dis que tu m'aimes ! Mens !

Pourtant l'amour est là, fou, imminent
Et il fait pas que passer. C'est Attila
Il parle grec couramment
Mais l'herbe ne repoussera pas
Et pourtant... et pourtant
Les secondes viennent sectionner
Lapider, achever
Cet infime moment.

- Mens !
Dis que tu m'aimes ! Mens !

C'est la voix d'un mourant, d'un enfant
D'une chose si pure, d'un humain aux mains nues
C'est la voix semi-paralysée quand le nerf se distend
Quand la paralysie en douceur ne se mue

- Mens...
 Dis que tu m'aimes... Mens...

Une main gantée de noir
Vient se poser
Sans faire d'histoire
Sur sa bouche révoltée...

Une main gantée de noir
Vient se poser
Sans faire d'histoire
Sur sa bouche. Et il se tait.







Faites éclater vos tomates comme le jade. Liam Daläa.



*

J'aime bien il est joli.

Merci. (C'est un poème d'anticipation sur ma vie, comme ma dernière hymnance, à la troisième personne, car le moi du futur éventuel, ce n'est pas moi.)

blablabla


sinon c'est joli

Tu aurais peut-être pu mettre ton blablabla entre parenthèse. Le mien a eu cette politesse.

Merci !

Trash ton poème.


*

A la base je voulais faire un résumé en style power point du poème d'Alice, Souvenirs, et puis ça a dérapé, c'est parti en réécriture, en mode rap.
Réécriture, en audio (enregistrement totalement artisanal):

https://soundcloud.com/solarsailor/apocalypse-dans-la-matrice


Merci Alice pour cette inspiration.

Peut-être qu'il valait mieux que ça dérape en effet.

Krop bien !!!

Prenez ma main allez au reste cher
Servez-vous encore
Sur le tendre appareil
Noyé par une suffisante accalmie
Vos baisers
Mon amour où vous ai-je écouté
Où le foyer est de larmes
Rien n'abreuve si ce n'est
Mon amour
Une solitude, nous y serons deux
Glissant en nous-même
Surfaits des miroirs
Simple appareil parfois
Servez-vous encore
Prenez ma main allez au reste cher

Je suis en retard sur ma mise.


Un poème bonsaï
Un vers sur les rails
A l’extrême extrémité
De la vague

Un poème bonsaï
Un vers sur les rails
Pour l’éternité
Au cœur de la vague

J'ai envie de dire que c'est un peu court, Sajeow. Mais bon, c'est mignon l'image d'un poème bonzaï.

Oui, c'était vraiment pour ne pas laisser cette image du poème bonsaï orpheline.
Et un peu pour les quotas aussi, mais malgré ça je suis en dessous de l'objectif.